
le pain était mon projet
sans le savoir je mélangeais
chaque semaine des farines
rajustant à chaque nouvelle pâte
les proportion blés-seigle-épautre
et c’est aujourd'hui que j’ai trouvé
la raison de ma quête
au milieu de la matinée
lorsque la tempête se démenait
à courber les arbres
et traîner par terre les poubelles
j’ai coupé une minute
le floux de travail
saisi une des tranches
et je l'approchais de mon nez
ce morceaux de pain
m’a donné un goût de yeux fermés
et voyage dans le temps
j'ai encore été le garçon
qui mangeait le pain chaud au village
chez mes grand-parents adoptifs
et j'ai pleuré en découvrant
ce que c'était le bonheur
quand il n'existait pas encore de mot
pour le nommer.
bread and tears
Bread was my project
without knowing it I was mixing
flour every week
adjusting with each new dough
wheat-rye-spelt proportions
and today I found
the reason for my quest
in the middle of the morning
when the storm raged
to bend the trees
and drag the wheelbins on the ground
I cut off for a minute
workflow
seized one of the slices
and held it to my nose
this piece of bread
gave me a taste of closed eyes
and time travel
I was the boy again
who ate the hot bread in the village
with my adoptive grandparents
and I cried when I discovered
what was happiness
when there was no word yet
to name it.
Je garde le goût du pain que j’allais cherché enfant, il se vendait au poids et il y avait pour l’arrondir toujours le morceau qu’on appelait «la pesée», je me la mangeais sur le retour, avec sa croûte sa mie chaude et son odeur qui faisaient que ce pain n’étais pas sec en l’absence de tartinage….
N-L
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Pour moi c’était le boulanger qui passait avec sa camionette et apportait un énorme pain rond avec ce même bout rond au dessus, que l’on arrachait et faisait nos délices. C’était au village de ma mère, lequel a été mon centre du monde pendant mon enfance et adolescence. Mes grand-parents m’ont appris une autre vie plus humaine que l’usine.
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Pane e lacrime
.
il pane era il mio progetto
senza accorgermi mescolavo
farina ogni settimana
aggiustando ad ogni nuovo impasto
le proporzioni frumento-segale-farro
e oggi ho trovato
il motivo della mia ricerca
a metà mattinata
quando infuriava la tempesta
piegando gli alberi
trascinava la spazzatura per terra
Ho interrotto per un minuto
Il flusso di lavoro
presa una delle fette
ho tenuto vicino al naso
questo pezzo di pane
che mi ha dato un assaggio di occhi chiusi
e viaggi nel tempo
Ero di nuovo il ragazzo
mangiavo il pane caldo del villaggio
con i miei nonni adottivi
e ho pianto quando ho scoperto
cos’era la felicità
quando non c’era ancora una parola
per nominarla.
.
che bella poesia, te la rubo per il Domenicale del 27 febbraio, saluti dall’Italia
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Mi piace la traduzione italiana. Sono felice che ti piaccia e che lo pubblicherai. Saluti dall’inghilterra
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Poesia molto bella e particolare. Complimenti!
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Sono felice che ti sia piaciuto, grazie mille per aver lasciato il tuo commento
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