le pain et les larmes (fr – en)

le pain était mon projet
sans le savoir je mélangeais
chaque semaine des farines
rajustant à chaque nouvelle pâte
les proportion blés-seigle-épautre
et c’est aujourd'hui que j’ai trouvé
la raison de ma quête
au milieu de la matinée
lorsque la tempête se démenait
à courber les arbres 
et traîner par terre les poubelles
j’ai coupé une minute
le floux de travail
saisi une des tranches
et je l'approchais de mon nez
ce morceaux de pain
m’a donné un goût de yeux fermés
et voyage dans le temps
j'ai encore été le garçon
qui mangeait le pain chaud au village
chez mes grand-parents adoptifs
et j'ai pleuré en découvrant
ce que c'était le bonheur
quand il n'existait pas encore de mot 
pour le nommer.

bread and tears

Bread was my project
without knowing it I was mixing
flour every week
adjusting with each new dough
wheat-rye-spelt proportions
and today I found
the reason for my quest
in the middle of the morning
when the storm raged
to bend the trees
and drag the wheelbins on the ground
I cut off for a minute
workflow
seized one of the slices
and held it to my nose
this piece of bread
gave me a taste of closed eyes
and time travel
I was the boy again
who ate the hot bread in the village
with my adoptive grandparents
and I cried when I discovered
what was happiness
when there was no word yet
to name it.

8 comentarios sobre “le pain et les larmes (fr – en)

  1. Je garde le goût du pain que j’allais cherché enfant, il se vendait au poids et il y avait pour l’arrondir toujours le morceau qu’on appelait «la pesée», je me la mangeais sur le retour, avec sa croûte sa mie chaude et son odeur qui faisaient que ce pain n’étais pas sec en l’absence de tartinage….
    N-L

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    1. Pour moi c’était le boulanger qui passait avec sa camionette et apportait un énorme pain rond avec ce même bout rond au dessus, que l’on arrachait et faisait nos délices. C’était au village de ma mère, lequel a été mon centre du monde pendant mon enfance et adolescence. Mes grand-parents m’ont appris une autre vie plus humaine que l’usine.

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  2. Pane e lacrime
    .
    il pane era il mio progetto
    senza accorgermi mescolavo
    farina ogni settimana
    aggiustando ad ogni nuovo impasto
    le proporzioni frumento-segale-farro
    e oggi ho trovato
    il motivo della mia ricerca
    a metà mattinata
    quando infuriava la tempesta
    piegando gli alberi
    trascinava la spazzatura per terra
    Ho interrotto per un minuto
    Il flusso di lavoro
    presa una delle fette
    ho tenuto vicino al naso
    questo pezzo di pane
    che mi ha dato un assaggio di occhi chiusi
    e viaggi nel tempo
    Ero di nuovo il ragazzo
    mangiavo il pane caldo del villaggio
    con i miei nonni adottivi
    e ho pianto quando ho scoperto
    cos’era la felicità
    quando non c’era ancora una parola
    per nominarla.
    .
    che bella poesia, te la rubo per il Domenicale del 27 febbraio, saluti dall’Italia

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